OMBRES BIENVEILLANTES, Nostalgie.
Ce ne sont pas images séduisantes, ce ne sont pas des images pour plaire. Il n’y a pas, non plus, d’attirance pour le sombre.
Simplement, peut-être, la beauté, l’imaginaire qui sont ceux de la ville, des villes, de l’urbain. Les images “de base” ont été faites à Hong Kong, à un moment où on ne voyageait plus, à un moment où les masques étaient partout. Et il faisait aussi très chaud.
Il y a des humains, comme des ombres bienveillantes, que d’autres humains éclairent.
Il y a aussi le désir de se débarrasser de ces “ego” multiples, de ces tourments internes, de ces états d’âmes... ou de cette sociologie de bazars...
On trouvera tout ça un peu austère, un peu froid et distancié même. Des images qui ne sont pas “à consommer”.... peut-être les selfies m’ont-ils finalement dérangé ... et les singeries de l’art contemporain aussi... Je pense que c’est juste à propos de mémoire et d’identité.
Comme pour échapper au “pathos” souvent larmoyant de la photographie… La mémoire est ici un peu figée, rétrécie, prisonnière de quelques flash de couleurs et de formes. La mémoire toujours est une re-construction à posteriori qui peut se contenter de l’essentiel.
La mémoire; une question de Temps et de Territoires.
Francois BANCON [aout 2020]
Que serions nous sans le secours de ce qui n’existe pas? [Paul Valery].
